Côte d’Ivoire : comment expliquer la stabilité post-électorale ? L’enjeu est ici de caractères politique plutôt qu’économique et moral plutôt que matériel. Au pire, ces dernières trouveront toujours, quoique sur le fil du rasoir, un terrain d’entente implicite pour faire de l’Afrique le nouvel eldorado pour leurs activités extractives tout en en faisant aussi le terrain de jeu de leurs rivalités politico-idéologiques ou le champ de manœuvre de leurs essais militaires. Cette sujétion transparaît nettement dans les relations monétaires entre l’ancienne métropole et les pays de l’Afrique de l’ouest et de l’Afrique centrale: liés à l’ancienne puissance coloniale par des accords à la base de leur monnaie commune – le franc CFA indexé au franc français, puis à l’euro – ils peinent à sortir des accords susmentionnés tant en raison de la faiblesse de leurs économies qu’en raison des obstacles élevés par la France devant leurs timides initiatives. On peut citer : - La République Démocratique du Congo (RDC) qui est le plus grand producteur mondial de coltan (producteur également de cobalt, de diamants et de cuivre sans parler du pétrole); - Mozambique, principal producteur d’aluminium du continent ; - Le Zimbabwe, pourvu du deuxième plus grand gisement de platine au monde ; - Et, en vrac, la Guinée pour la bauxite, le Niger pour l’uranium, le Gabon pour le titane, et le Mali pour l’or. Nous avons débuté cette contribution par une citation de Zbigniew Brzezinski où il était question de la perte d’influence de l’Amérique dans le monde sous l’effet de l’alliance probable des deux principales puissances rivales : la Russie et la Chine. C’est eux aussi qui possèdent les armées et les matériel militaires les plus redoutables, accumulés dans un esprit de confrontation que ne retient que la sagesse des populations, éreintées par leur similaire condition. Sans doute l’Afrique est-elle désormais appelée à connaitre de plus vives tensions internes que par le passé en raison de la persistance ou de l’aggravation des problèmes démographiques, ethniques, économiques et des problèmes politiques qui émergent en plus grand nombre. Comédienne, chroniqueuse radio, Roukiata Ouedraogo publie un livre sur son enfance à l'époque de Thomas Sankara. Elle embrasse un champ très ouvert, de la guerre proprement dite à des conflits localisés plus ordinaires. A cela s’ajoute une incertitude politique de taille : la maladie, déclarée ou tue, du monarque et du président, qui gèle jusqu’aux affaires courantes dans les deux pays, réduits à s’affronter à coups de communiqués de leurs ministères des affaires étrangères. 1. Néanmoins, et bien qu’on puisse imputer aux velléités d’instauration d’un nouvel ordre mondial par les puissances occidentales qui s’érigent en puissances tutélaires, la déstabilisation de pays comme la Lybie et le Mali (sans parler de la Syrie et d’autres pays du Proche-Orient) sous le prétexte commode mais effectif d’atteintes aux droits de l’homme, les problèmes internes entrainant de profonds mécontentements populaires sont toujours à l’origine des conflits qui ont dégénéré en guerre civile dans ces pays. Les cookies techniques (cookies de session, d'authentification et de sécurité) sont indispensables au bon fonctionnement de nos services et ne peuvent être désactivés. Puis sont venues les guerres dâindépendance, qui sâétalent approximativement de la fin des années 1950, avec lâindépendance du Ghana, au début des années 1990, marquées par la fin de lâapartheid en Afrique du Sud et la chute du mur de Berlin, qui met fin à la guerre froide. Quoi quâil en soit, une multitude dâaccords bilatéraux entre les États membres de lâUA et des puissances étrangères sous-tendent la diffusion des forces militaires étrangères à travers le continent. Les anciennes puissances coloniales et la résolution des conflits en Afrique ( Télécharger le fichier original ) par Netton Prince TAWA Université de Cocody - DEA Droit Public 2006 : ⦠C’est que, outre l’irréalisme de leur politique consistant à faire fi des cultures fondées sur une philosophie holiste, Etats-Unis et Union Européenne s’entêtent à ne pas voir dans les formes de communautarisme aux racines ancestrales de nombreux peuples et nations du monde, un fait sociologique plutôt qu’idéologique alors même qu’ils occultent le caractère idéologique de leur propre vision du monde, adossée à un libéralisme économique auquel ils associent en exclusivité les plus nobles valeurs humaines. Il n’en va pas de même de la France qui a non seulement gardé une très forte présence culturelle dans les pays de sa sphère d’influence (y compris les anciennes colonies belges où le français était d’usage), mais y a développé dès leur indépendance des formes de sujétion économique si prégnantes qu’il est bien difficile aux pays qui y sont soumis de s’y soustraire. Angela Merkel, Emmanuel Macron et Giuseppe Conte ont signé ce samedi 18 juillet une déclaration commune dans laquelle ils appellent les puissances étrangères ⦠... Les Organisations internationales et la rsolution des conits post-bipolaires en Afrique 17 RFS Revue française de sociologie Cette problématique n’est certes pas nouvelle puisqu’elle date de la guerre froide au cours de laquelle se sont affrontées sur tous les terrains les idéologies libérales et communistes. [8] C’est en particulier le cas au Maroc. Sans succès jusqu'ici. Il en était déjà ainsi des pays du Proche-Orient comme l’Irak et la Syrie et maintenant des pays d’Afrique comme la Lybie qui connait depuis 2015 un regain de tension entre les grandes puissances et les puissances subalternes telles que l’Egypte et la Turquie. les mouvements migratoires vers lâEurope, et qui sont devenus les principaux obstacles à lâacceptation des migrants dans les sociétés européennes. Cette thèse doctorale a pour objet l'étude et en particulier l'influence qu'a pu avoir, et qu'ont toujours, les puissances européennes sur la résolution des conflits en Afrique de l'Ouest et ainsi déterminer s'il existe une culture juridique « africaine ». Editorial du 21 Mai 2020. Vous trouverez davantage d'informations dans la déclaration sur la protection des données. Ahcène Amarouche, professeur des Universités, propose une analyse géopolitique de l'Afrique, comme nouveau centre d'enjeux pour les Etats-Unis et d'autres puissances mondiales sur les terrains économique et politique. LâAfrique est très courtisée par les puissances occidentales et émergentes (USA, Russie, Chine, Turquie, notamment). Nous utilisons des cookies pour améliorer l'offre que nous vous proposons. A ce stade, on rappellera à toutes fins utiles que le problème central était de savoir si les interventions des anciennes puissances coloniales dans la résolution des conflits en Afrique auront été bénéfiques à l'Afrique en quête de stabilité et de sécurité. Sans doute l’Eurasie continuera-t-elle de représenter pour longtemps le centre du monde et suscitera-t-elle encore les mêmes convoitises de l’Amérique pour ses ressources et les mêmes calculs politiques pour la sauvegarde de l’hégémonie planétaire qu’elle a acquise depuis la fin de la guerre froide. Incapables de mettre en œuvre une politique de développement coordonnée sur base de leurs propres ressources, ils entretiennent depuis leurs indépendances respectives une tension commode qui opère comme un exutoire aux problèmes internes qu’ils n’arrivent pourtant pas à contenir. Une approche pluridisciplinaire révèle cependant une série de facteurs qui permettent de mieux apprécier les manifestations endémiques de la conflictualité africaine. Il en était déjà ainsi des pays du Proche-Orient comme lâIrak et la Syrie et maintenant des pays dâAfrique comme la Lybie qui connait depuis 2015 un regain de tension entre les grandes puissances et les puissances subalternes telles que lâEgypte et la Turquie. Au cours de la première décennie d'indépendance, théoriciens et hommes politiques s'accordaient dans l'ensemble à reconnaître que les « nouvelles nations » africaines se devaient d'être modernes. [7] Dont il vient d’obtenir la reconnaissance par le président Trump à moins d’un mois et demi de la fin de son mandat et en violation des résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU initiées ou soutenues par l’Administration américaine elle-même ; le souci du président Trump étant moins d’accéder à la demande du Maroc que d’obtenir en échange la reconnaissance officielle d’Israël par le royaume alaouite. Voir Ghalia Kadiri, L’offensive commerciale turque suscite la colère des industriels marocains, Le Monde, 6 novembre 2020. La question du lien causal entre ressources naturelles et conflits est un grand classique. Or le sous-sol africain recèle une grande quantité de ces minéraux. Mais la France, tout comme le Royaume-Uni, est à présent en perte de vitesse devant les autres grandes puissances qui y prennent pied par le biais d’investissements directs (qu’elle n’était pas en mesure de réaliser en dehors des secteurs où elle a des intérêts vitaux comme l’exploitation de l’uranium au Niger et du pétrole au Gabon) ou par le biais de garanties diverses. Mais même si pareille monnaie voyait le jour, rien ne garantit qu’elle ne doive conserver le lien existant avec la monnaie européenne tant les pays concernés sont structurellement dépendants de leur commerce de matières premières avec la France et l’UE. Sur le plan politique, sa critique acerbe de l’OTAN, dont il n’a cessé de dire qu’elle ne servait plus à rien depuis la chute du bloc socialiste et dont il réclamait des pays alliés d’Europe de plus grands efforts contributifs, son refus d’engager l’Amérique dans un conflit avec la Russie en Europe de l’est(Ukraine) et au Proche-Orient (Syrie), sa recherche d’une solution de paix dans la péninsule coréenne etc. Edward Shils se montrait quant à lui plus catégorique : « Les nouvelles élites africaines », affirmait-il, « aspirent à la mo⦠Elle découvre avec étonnement que les mêmes puissances que par le passé (soit la Russie et la Chine) lui contestent sa suprématie, l’une sur le terrain militaire, l’autre sur le terrain commercial ; les deux sur le terrain politique et moral en ce qu’elles prônent le multilatéralisme contre l’unilatéralisme de la première quitte à s’accommoder ouvertement (quand l’Amérique et l’UE soutiennent en sourdine des régimes du même acabit) de gouvernements autoritaires ou dictatoriaux dans les rangs de leurs alliés. Le train idéologico-stratégique conduit par les puissances étrangères, la France à leur tête, poursuit donc son chemin en Afrique. Certains des pays susmentionnés sont aussi des producteurs effectifs ou potentiels de terres rares dont les usages récents varient de la pierre à briquet à l’énergie nucléaire en passant par les batteries pour les smartphones et les voitures électriques, le polissage du verre et tous autres usages à caractère civil ou militaire comme les nouvelles technologies de guidage des missiles. Depuis le 4 novembre, les rebelles du FLPT et l'armée éthiopienne se livrent un combat sanglant dans la région du Tigré, au nord de ce pays de la Corne de l'Afrique.Un conflit dont il ⦠En première ligne avec un Sahel gangrené par les djihadistes, l'Afrique suit de très près l'évolution de la situation en Libye. En instrumentalisant une Cour Pénale Internationale aux ordres et des ONG prétendument soucieuses des atteintes aux droits de l’Homme, ces puissances vassales de l’Amérique s’étaient déjà signalées par une volonté inflexible de mettre au pas certains gouvernements africains et proche-orientaux. Le "bras de fer" entre la Namibie et lâAllemagne relance le débat sur la responsabilité historique des puissances coloniales en Afrique. Plus fervents défenseurs de l’expansionnisme idéologique américain que l’Amérique elle-même, certains pays de l’UE n’ont pas arrêté depuis son élection de critiquer la politique étrangère de Donald Trump. Des considérations de politique intérieure, conjuguées à l’affaiblissement de sa puissance, ont amené le Royaume-Uni à se contenter du format plutôt lâche du Commonwealth dans ses relations avec les pays africains anciennement colonisés. Il existe, en revanche, des réseaux islamistes, plus ou moins liés à la nébuleuse Al-Qaeda, implantés dans la C⦠Répressions féroces de manifestations pacifiques, interdictions de partis légalement constitués de l’opposition, emprisonnements exécutions de leurs militants ou de simples citoyens en quête de droits sans parler des manipulations systématiques des résultats des élections prétendument pluralistes sont monnaie courante et finissent par soulever une exaspération telle des populations qu’une intervention extérieure paraît justifiée aux yeux des puissances tutélaires qui alimentent en sous-main de pareilles tensions. Il est notre invité. Mais leurs rivalités ont eu raison de leur histoire commune. C’est dans ce contexte qu’il convient de s’interroger sur les perspectives africaines de la récente élection présidentielle états-unienne. Par Marlène Panara Publié le 17/01/2020 à 13:15 | Le Point.fr 19Linstrumentalisation du religieux joue un rôle. Les tensions qui persistent dans tous ces pays sont de nature à perpétuer la présence des puissances tutélaires dont les intérêts sont en jeu au prix d’une déstabilisation régionale aux conséquences désastreuses sur les pays concernés. [9] Le discours de Boris Johnson à ce sommet évoquait en vrac les initiatives du secteur privé du Royaume-Uni, l’apport des services financiers de Londres, les innovations technologiques, la coopération sécuritaire et la haute éducation du pays pour conclure sur l’idée que « the UK is an ‘obviouspartner of choice’ for Africa »,voir Alastair Fraser, The UK-Africa Investment Summit 2020 : an analysis, SOAS, University of London, January 20, 2020. Elle remonte au xve siècle et sâest accentuée tout au long de la première partie de la Guerre froide pour se confirmer à la fin des années 1990. Pour paramétrer l’utilisation des cookies veuillez accéder dans la rubrique, Vers la création d'unités d'élite nationale composées de CRS, Gérald Darmanin suspend un commissaire de police après l'envoi d'une carte de vœux polémique, #PasMaRenaissance : une téléréalité sur l'obésité s'attire les foudres des anti-grossophobie, Le pape exhorte à se faire vacciner et va lui-même le faire «la semaine prochaine», Twitter censure un message de Khamenei hostile aux vaccins occidentaux contre le Covid-19, Après l'épisode du Capitole, l'UE évoque de nouveaux efforts contre les infox et théories du complot. - Les conflictualités interétatiques dans le continent ; (Parmi les 345 conflits armés qui secouaient le monde en 2008, 79 avaient lieu en Afrique) ; - Les convoitises étrangères et ; - Les recherches incessantes dâintégration et de coopération entre les Etats du continent. Mais les évènements de la dernière décennie ont en partie déplacé les enjeux vers l’Afrique… après bien sûr le pourtour de la Méditerranée, berceau de civilisations anciennes dont dérivent les trois religions monothéistes aujourd’hui en compétition dans les sphères publiques et privées, pour ajouter aux déterminations géopolitiques et géostratégiques de la situation des déterminations idéologiques. De même, le conflit entre la Libye et le Tchad de 1978 à 1987 rappelait les tensions sur la ligne de partage entre populations dâAfrique du Nord et dâAfrique subsaharienne si difficile à fixer dans le Sahara. Chronique éco de Jacques Sapir - Quelle économie en 2021 ? Il revient aussi sur le rôle des élites intellectuelles africaines. Comme si combattre le mal par le mal pouvait constituer un remède, elles ont été à l’initiative dans les interventions étrangères en terre d’Afrique occasionnant à ce sujet une déstabilisation chronique. en relation L´onu, deux dimentions de ses affaires (travail scolaire) ... de diamants, de coltan et dâautres minéraux dans les conflits en Angola, dans les deux républiquesâ¦. C’est peu de dire que, au vu des évènements de la dernière décennie comme l’emprisonnement pour dix ans de Laurent Gbagbo finalement acquitté par la CPI, l’assassinat de Mouamar Kadhafi etc., elle porte une responsabilité écrasante dans la situation créée au Sahel et en Afrique du nord. L'option militaire n'est pas toujours la solution. montre plus ... INTRODUCTION La gestion des Conflits en Afrique est un fait multidimensionnel. Comme l’écrit à ce sujet Ahmed Bambara [4] dans le quotidien burkinabé Aujourd’hui au Faso, « La parité de l’Eco reste garantie par la France qui demeure l’assureur tout risque de ses ex pré-carrés », ce qui donnerait à la réforme monétaire envisagée un caractère nominal se traduisant par un simple changement de nom de la monnaie africaine. Tandis que le commerce intra-zone qui justifierait de l’existence d’une monnaie unique est faible, les avantages que pouvaient en tirer les pays pris individuellement ou en groupe le sont aussi au regard des inconvénients résultant de tels accords si l’on en croit l’économiste sénégalais Ndongo Samba Sylla [5]. [6] La dernière tentative en date est la programmation du référendum sur la nouvelle Constitution un premier novembre (2020), jour du déclenchement de la guerre de libération nationale (1954). Aussi, plutôt que d'avoir à gérer les conflits, il convient de les prévenir en s'attaquant aux causes ou facteurs susceptibles de les engendrer. Ce jeu dâinfluence auquel sâadonnent les puissances étrangères sur le continent et qui se traduit par une présence militaire accrue, est favorisé par la faiblesse des armées africaines qui les abritent. Auteur de nombreux romans en français et en wolof qui parlent des drames africains tel que le génocide des Tutsis du Rwanda, la trahison des politiques et intellectuels du continent, Boubacar Boris Diop est engagé en faveur dâune littérature en langues africaines. Anciennes colonies ou protectorat d’une même puissance européenne si l’on excepte la Lybie (et le Sahara Occidental qui est passé d’une colonisation à une autre), ils partagent le même socle ethnoculturel sur une aire géographique étendue et assez homogène, que renforce le même héritage colonial pour lui conférer une double culture – moderne et traditionnelle. D’intérêts, il n’y a cependant pas que l’exploitation des ressources ou toute autre forme de mainmise sur leur économie mais aussi l’occupation de positions idéologico-culturelles face aux puissances rivales traditionnelles et, depuis déjà une décennie, face à de nouveaux prétendants à l’hégémonie régionale comme la Turquie. Impressum | Dans son dernier ouvrage qui sonne comme un testament politique [1], Zbigniew Brzezinski qualifiait à juste titre « l’Amérique » (les Etats-Unis) de première puissance globale de l’histoire. Formellement plus indépendants de l’ancienne métropole que les pays d’Afrique subsaharienne puisqu’ayant chacun une monnaie censée les préserver des problèmes posés à ces derniers par l’indexations du CFA au franc (maintenant à l’euro), des compagnies nationales spécialisées dans l’exploration et l’exploitation des principales ressources (hydrocarbures et gaz pour l’Algérie et la Lybie, phosphates pour la Tunisie et le Maroc, fer pour la Mauritanie), ils n’ont pourtant pas réussi à mettre en place des projets de développement internes structurants (ni, a fortiori, des projets communs), à même d’offrir du travail et des revenus à des populations jeunes qui n’aspirent qu’à sortir de leur marginalisation économique, de leur stigmatisation sociale et de leur exclusion politique. Aussi, nombreux sont les analystes africains, à l’exemple de l’auteur précité, qui n’ont de cesse de dénoncer la mainmise de la France sur les finances publiques des pays de la zone CFA même après le passage à l’éco où les obligations de dépôt des réserves de change auprès du Trésor français seront en principe abrogées. LAfrique est peu concernée par ces épisodes « à la Huntington », même si les conflits internes au Soudan, au Nigeria, voire entre lÉrythrée et lÉthiopie, peuvent être considérés en partie comme des conflits entre chrétiens et musulmans. Lâécrivain sénégalais, Boubacar Boris Diop sâexprime ainsi sur l'influence des puissances étrangères dans les violences intercommunautaires en Afrique. Pour paramétrer l’utilisation des cookies veuillez accéder dans la rubrique «Paramétrer vos choix» et pour plus d’informations, nous vous invitons à consulter la rubrique «Politique de Confidentialité», Une femme dans la rue de Abidjan (Côte d'Ivoire) porte un t-shirt au motif du drapeau américain. Quêtes dâinfluences, approvisionnement en matière premières, sécurité, les motivations sont nombreuses mais les retombées se font attendre. des risques dâinjustice, de conflits, et de violence à lâégard des communautés paysannes, et à terme, à des risques politiques, en raison de la déstabilisation du tissu social qui peut en résulter. Jusque-là présentés comme promouvant un mécanisme de solidarité unique au monde, ces accords prévoyaient que, en contrepartie de la garantie offerte par le Trésor français, les pays membres de la BCEAO et de la BEAC(respectivement Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest et Banque Centrale des Etats de l’Afrique Centrale)ont l’obligation de déposer 50% de leurs réserves de change (65% avant 2005 et 2009 respectivement) auprès de la Banque de France ; laquelle est en outre représentée dans les instances dirigeantes des deux banques africaines où elle a évidemment un poids surdimensionné. Cette révolution doit passer par la promotion des langues nationales. largement ouverte à dâautres conflits en Afrique centrale (Rwanda, Ouganda, Congo) où les grandes puissances impérialistes sâimpliquent militairement (par exemple, les Britanniques au Rwanda, qui est devenu anglophone). Quoiqu’il ait usé et abusé des sanctions et de l’exterritorialité du droit américain à l’encontre des puissances rivales, le président Trump a pris la mesure des dégâts causés à l’économie de son pays par son expansion même. Le Conseil d'Etat est-il véritablement indépendant du pouvoir politique ? [5] La monnaie unique ouest-africaine risque d’être un échec cuisant, Le Monde, 30 juin 2019. Lintégrisme religieux sest substitué dans certains États au nationalisme ou au socialisme comme projet de sociétés. Contact Vaccin contre le Covid-19 : le pari de Pascal du gouvernement - par Ariel Beresniak, Julian Assange ou le procès de la liberté. En ira-t-il différemment avec le nouveau président des Etats-Unis qui affiche d’ores et déjà ses intentions en matière de politique étrangère ? internationales à la resolution des conflits en Afrique Titre 1. Plus récemment, la Turquie s’est mise de la partie au point où son offensive suscite la colère des industriels africains [8] tandis que, parallèlement, Etats-Unis, Chine, Japon, Russie, France et Royaume-Uni rivalisent d’initiatives pour des sommets avec les gouvernants des pays africains ou des rencontres bilatérales durant lesquels se nouent des relations d’affaires à l’ombre des témoignages d’amitié et des promesses d’aide. On peut croire que lâinfluence des puissances étrangères au. Vous ne recevrez pas moins de publicités, mais des publicités ne correspondant pas nécessairement à vos centres d’intérêt. C’est péniblement qu’il tente de reprendre la main en Afrique comme nous le verrons plus loin. Le cardinal Dieudonné Nzapalainga lance un appel à lâapaisement et demande aux deux camps de dialoguer. C’est ce qui explique la ruée vers ces nouveaux matériaux et l’élévation conséquente au rang de zone géostratégique de la région subsaharienne où activent désormais les grandes puissances sous divers prétextes (lutte contre le terrorisme pour les Etats-Unis avec l’Africom et pour la France avec les opérations Serval et Barkhane, aide au développement pour la Chine avec de lourds investissements en infrastructures économiques, rétablissement de la stabilité des Etats pour la Russie avec la vente d’équipements militaires de grande efficacité etc.). Cela sâexplique par le fait quâelles sont les principales destinataires des ressources pillées, mais aussi les ⦠© 2021 Deutsche Welle | [1] Le Grand Echiquier, l’Amérique et le reste du monde, éditions Fayard/Pluriel, 2010, [2] Voir par exemple Josiane Kouagheu, Au Cameroun anglophone, le conflit jette les habitants sur les routes de l’exil, Le Monde, 2 septembre 2019, [3] La politique britannique à l'égard de l'Afrique noire, Études internationales, 1 (4), 102–109. Ainsi du dernier sommet en date – l’UK Africa Investment Summit –du 21 janvier 2020qui « a jeté les bases d’un nouveau partenariat entre le Royaume-Uni et les États africains, reposant sur le commerce, l’investissement, le partage des valeurs et l’intérêt mutuel» [9] (déclaration finale), dont il était attendu que des contrats commerciaux soient signés pour un montant de 6 milliards de livres. Nous diffusons des publicités afin de pouvoir proposer nos services gratuitement à tous les utilisateurs. République tchèque : une monnaie locale pour aider les entreprises touchées par le Covid-19 ? Pire, tels des taureaux dans lâarène, ils ⦠Désactiver cette option nous empêchera de mesurer l’audience, de faire des statistiques et d’améliorer la qualité de nos services. Lâécrivain sénégalais, Boubacar Boris Diop sâexprime ainsi sur l'influence des puissances étrangères dans les violences intercommunautaires en Afrique. I- Pillage des ressources et conflits en Afrique : un duo infernal La responsabilité des Puissances étrangères dans les conflits en Afrique est plus quâévidente. Lâhomme qui est attaché aux valeurs panafricaines, partage ses vues sur les violences intercommunautaires devenues récurrentes en Afrique et lâingérence des puissances occidentales dans ces conflits. En cliquant sur chaque option, vous pouvez contrôler l'activation ou la désactivation du dépôt des cookies et de la création des profils : le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Le scramble for Africa (partage de lâAfrique par les grandes puissances décidé Cependant, la dépendance monétaire de ces pays n’est pour ainsi dire que la face émergée de l’iceberg : leur dépendance économique s’étend à tous les domaines d’activité, de l’agriculture à la gestion des ports en passant par l’exploration et l’exploitation des gisements d’hydrocarbures et de diverses matières minérales métalliques et non métalliques. Désactiver cette option empêchera de suivre votre navigation et de réaliser des profits, afin de vous proposer des publicités adaptées. Elon Musk, le patron de Tesla, est désormais l'homme le plus riche du monde, «Nous ne serons pas réduits au silence»: après son blocage par Twitter, Trump promet d'autres pistes, Confinement : l'attestation officielle de déplacement pas obligatoire, selon le Conseil d'Etat, «Plus grand ennemi» : Kim Jong-un appelle à «subvertir» les Etats-Unis, Blocage du compte de Trump: le président mexicain dénonce la «toute-puissance» du patron de Facebook, Les Gilets jaunes se retrouvent à Lyon pour leur première manifestation de 2021, L’Espagne sous la neige : une tempête sans précédent frappe le pays. Ainsi, et tandis que les budgets militaires des deux pays explosent à la faveur des interminables provocations réciproques, des émeutes émaillent régulièrement en interne des régions en proie à la misère, au déni identitaire, aux tracasseries policières et à de bien d’autres nuisances. Ces tensions n’épuiseront peut-être pas la panoplie des moyens internes de les contrer (surtout qu’il y fait usage d’un armement importé de haute technologie) mais elles ont déjà donné lieu à des interventions étrangères comme ce fut le cas en Somalie dans les années 1990 et comme c’est le cas en Lybie et au Mali plus récemment. Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans les commentaires sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT. Dans ces conditions, le socle social de leur régime respectif s’érode à vue d’œil, l’un (l’Algérie) tentant par tous les moyens [6] de s’adosser au souvenir de la guerre de libération nationale (devenu un vecteur anthropologique de par la force de son message), l’autre (le Maroc) tentant de faire de la marche verte initiée par le roi Hassan 2 pour revendiquer la marocanité du Sahara Occidental [7],le même statut que la guerre de libération de l’Algérie. Des cinq pays du Maghreb, les rivalités les plus aiguës se manifestent entre le Maroc et l’Algérie.