Ces comparaisons doivent se faire avec prudence, car les pays s’y prennent différemment pour tenir les statistiques sur la santé publiqueet sur la criminalité. Les suicides par armes à feu sont passés de 19 700 à 23 800. Elle est souvent exprimée comme ratio des blessures non fatales par décès. Ainsi, il n’y a aucun moyen de mesurer avec précision le nombre de personnes qui possèdent des armes à feu (Stenning, 1996; 1996b, p. 10), et il n’y a actuellement aucun moyen de tenir compte du fait que le nombre de ces propriétaires varie dans le temps et d’un territoire à l’autre. Une grande partie de la recherche sur les blessures par balle fatales tourne autour de la possibilité d’un lien entre le nombre d’armes à feu disponibles et les taux de crimes avec violence, de suicides et d’accidents dans une population donnée. Plus inquiétant, note le VPC, entre 2000 et 2008, un total de 617 488 personnes ont été victimes de blessures par arme à feu aux Etats-Unis, soit environ 68 610 personnes par an. Ce profil diffère considérablement de ce qu’on sait de l’intention des actes qui causent des blessures fatales. Qui plus est, les recherches n’ont pas pu jusqu’à maintenant préciser adéquatement, ni au plan théorique ni empiriquement, la nature du lien entre les armes à feu et la violence. Sur les 1 125 décès par balle qui sont survenus en 1995, environ 80,1 p. 100, soit 911, ont été classés comme des suicides; il y a eu 145 homicides, soit 12,4 p. 100; et enfin 49 morts non intentionnelles, ce qui fait 4,3 p. 100 du total (Hung, 1997). Il existe aux États-Unis des bases de données sur les blessures non fatales, et plusieurs estimations nationales ou régionales de taux de décès ont été produites dans ce pays (p. Durant la dernière décennie, les décès par armes à feu, et plus particulièrement ceux par suicide, ont augmenté alors que ceux par homicide ont diminué. Ainsi, les deux groupes les plus à risque de décès par armes à feu sont, d’un côté, les hommes noirs de 15-34 ans, principalement par homicide, et de l’autre, les hommes blancs de 75 ans et plus, essentiellement par suicide. En 1995, le nombre de décès pour 100 000 habitants a été le plus faible en 25 ans. Rares sont ceux qui mettraient en doute 88% des blessures et décès sont survenus hors des locaux de police. Pas moins de 266 meurtres ont été commis l'an dernier à l'aide d'une arme à feu, soit 43 de plus qu'en 2016. Ces recherches se fondent sur la théorie de l’opportunité (Mayhew, 1996) et plus précisément sur la théorie de la disponibilité générale des armes à feu, selon laquelle plus il y a d’armes à feu disponibles dans une société, plus il y aura de blessures (p. Près de 43 p. 100 des blessures sont classées comme des accidents, 22 p. 100 sont causées par autrui; dans près de 9 p. 100 des cas, la cause n’est pas établie, et le 1,7 p. 100 qui reste découle d’une intervention de la police (Hung, 1997). Ce nombre a diminué au cours des dix dernières années grâce à l’amélioration du système utilisé pour classer et déclarer les incidents. En 1970, ce taux était de 5,2. Les Etats-Unis sont numéro 1 du classement alors que la France n’apparait pas dans le top 10. En 2011, dans un sondage de l'institut Gallup, 47% des Américains déclaraient avoir au moins une arme à feu à leur domicile. En 2017, la police a déclaré 266 homicides commis à l’aide d’une arme à feu au Canada, soit 43 de plus qu’en 2016 . L’année dernière a été la pire, avec le plus grand nombre de fusillades jamais répertorié à Toronto. Les pourcentages sont fort différents lorsqu’il s’agit des décès causés par une arme à feu : les suicides représentent 80 p. 100, les homicides 15 p. 100 et les accidents 5 p. 100. En En date du 31 décembre 2000, il existait toujours 243,299 AAAF. Entre le 1er janvier et le 6 mars 2019, plus de 2.000 morts par arme à feu ont été enregistrées aux États-Unis. Aux États-Unis, à l’inverse, se sont plus souvent des armes de poing (Sadowski et Muñoz, 1996, p. 1763; Vassar et Kizer, 1996). Ce chiffre dépasse déjà le nombre d’Américains abattus sur les plages de Normandie, le 6 juin 1944. Il a atteint un sommet de 7,2 en 1977 et a ensuite diminué régulièrement pour s’établir à 3,8 en 1995 (Hung, 1997). Vingt-neuf pays ont présenté des statistiques sur le nombre de décès par balle pour 100 000 habitants. Comme les données sur les blessures non fatales sont limitées, au Canada, nous ne connaissons pas le taux de décès. Au cours des 25 dernières années, il y a eu en moyenne 1 300 décès causés par des armes à feu chaque année. Le taux d’homicide au Canada en 2017 a atteint un sommet inégalé en près de 10 ans, et le Québec a fortement contribué à cette hausse. Au cours des 15 dernières années, près d’un demi-million de décès par armes à feu ont été dénombrés. Environ 21 pays ont un taux inférieur à 5 pour 100 000 habitants, notamment le Canada (4,1), l’Australie (3), la Nouvelle-Zélande (2,9) et la Suède (2,3). 3. Parmi ces 19 décès, huit sont le fruit de l’usage direct d’une arme à feu par la police. Le Canada, comme la plupart des pays, ne prend pas note de toutes les blessures subies et est donc incapable de dire combien mettent en cause des armes à feu. À part chez les moins de 15 ans, la mortalité semble présenter peu de variations d’un groupe d’âge à l’autre. Si on se fie au National Electronic Injury Surveillance System, par exemple, le taux national de décès se situerait à 2,6 :1, soit 2,6 blessures pour chaque décès (Annest et coll., 1995, p. 1751-1752). Un lynx boréal a été tué par arme à feu dans le Doubs et une enquête pour Nous reviendrons sur ces problèmes dans des chapitres ultérieurs. ex., Leonard, 1994, p. 128). Sur les 1 125 décès par balle qui sont survenus en 1995, environ 80,1 p. 100, soit 911, ont été classés comme des suicides; il y a eu 145 homicides, soit 12,4 p. 100; et enfin 49 morts non intentionnelles, ce qui fait 4,3 p. 100 du total (Hung, 1997). La fiabilité des données concernant les homicides peut varier selon les pays [1] et selon leur définition d'homicide volontaire qui peut inclure ou non l'euthanasie, l'infanticide ou les violences ayant entraîné la mort sans l'intention de la donner. Les chercheurs risquent souvent de mal interpréter les données à cause du nombre variable de cas classés comme non déterminés. La recherche bibliographique précédente signalait que les statistiques sur les morts accidentelles avec arme à feu sont probablement gonflées parce que certaines d’entre elles sont subséquemment classées comme des suicides ou des homicides (Kleck, 1991). Depuis 2010, les décès par armes à feu ont dépassé ceux par accidents de transport chez les hommes. Les armes à feu occasionnent 6 fois plus de décès chez les hommes que chez les femmes. Les taux les plus élevés sont ceux déclarés par la Colombie (55,8), le Brésil(26,9) et les États-Unis (14). Les données selon le groupe racial montrent que les décès par armes à feu sont presque deux fois plus fréquents dans la population noire que dans la population blanche. Il n’existe pas au Canada de données nationales sur les types d’armes en cause dans les cas de blessure, mais les recherches donnent à penser que les armes d’épaule sont plus souvent en cause que les armes de poing. Les données les plus récentes montrent que 33 000 décès par armes à feu surviennent en moyenne annuellement aux États-Unis. Dossiers thématiques Voir la mise à jour parue le 10 septembre 2019 : Les décès par armes à feu atteignent un sommet. Rang Pays Armes à feu % hab Notes 1 États-Unis: 88,8 [7]: Selon le Congressional Research Service, Il y a environ deux fois plus d'armes à feu par habitant aux États-Unis d'Amérique qu'il n'y en avait en 1968 : plus de 300 millions d'armes à feu au total [8]. L’auteur traite ensuite des types d’armes à feu en cause dans les blessures et décès et de la possibilité d’établir un lien entre la disponibilité des armes à feu dans une société et le nombre des blessures et décès qu’elles causent; enfin, il passe en revue les recherches récentes sur les coûts qu’entraînent les blessures et les décès par balle. Les blessures par balle sont classées comme fatales ou non fatales, et les trois types d’atteintes fatales sont les homicides, les suicides et les décès accidentels. Théoriquement du moins, la présence de la violence peut se concevoir soit comme la cause, soit comme le résultat d’une présence accrue des armes à feu dans certaines sociétés. Il existe néanmoins quelques données sur les hospitalisations qui sont publiées par Statistique Canada ainsi qu’une base de données tenues par le Système canadien hospitalier d'information et de recherche en prévention des traumatismes. Les cas les plus médiatisés, soient les décès liés aux fusillades de masse et aux interventions de la force policière, représentent ensemble environ 3 % des décès par armes à feu. Les erreurs de classement peuvent être plus Il est fort probable que ce problème ne sera jamais résolu, car ce degré de précision relève de l’impossibilité. Les meurtres par armes à feu aux USA sont au nombre de 10 000 par an selon des associations américaines. À … Il est possible aussi que nous sous-estimions les conséquences de ce problème pour la recherche. Et selon l'archive des violences par arme à feu, au 6 mars 2019, 2 502 Américains avaient trouvé la mort au cours de l'année. Les fusillades ont déjà fait six morts à Winnipeg en 2019, soit le double du nombre d'homicides par arme à feu en 2018. Il semble que les blessures non intentionnelles soient moins graves et conduisent moins souvent à la mort; elles sont associées à un faible risque de préjudice grave. Un lynx mort, tué par arme à feu, a été retrouvé le 31 décembre dans le massif du Jura. Ces pourcentages sont restés relativement stables ces dix dernières années. trompeuses lorsque les données nationales sont relativement faibles comme au Canada. Le présent chapitre propose un aperçu du rôle des armes à feu dans les décès et les blessures au Canada et aborde des questions qui seront traitées plus à fond dans les chapitres suivants. En France, en 2005, l'Inserm en comptait 450. Pourtant, les statistiques sont facilement accessibles à partir de la base de données sur les décès du site web du Centers for Disease Control and Prevention (CDC) http://wonder.cdc.gov/ucd-icd10.html et révèlent un portrait contrasté. National Electronic Injury Surveillance System, 3.3 Comparaisons à l’échelle internationale concernant les décès par arme à feu, 3.5 Problèmes de classification des blessures par arme à feu, 3.7 Type d’arme à feu en cause dans les blessures, 3.8 Présence des armes à feu et taux de crimes avec violence, de suicides et d’accidents, Division de la recherche et de la statistique.