Hé bien, vous le voyez ; pour être trop sincère. vous iriez dire à la vieille Émilie. Pour me faire injustice aux yeux de l’univers. le mot qu’Erasme met au crédit de Timon d’Athènes, dans le VIe livre des. Vous voilà sur les bras, une fâcheuse affaire ; Ah ! Et je vais n’épargner personne sur ce point. Ainsi Molière a dit dans Le Misanthrope en parlant d’un méchant sonnet, "Franchement, il n’est bon qu’à mettre au cabinet" (sic)". Le Furetière précise même : "lieu secret où on va aux nécessités de nature. Oui, Monsieur le rieur, malgré vos beaux esprits. Et que la passion parle là, toute pure ? ci-dessus, vers 748, et Le Tartuffe, vers 1115. VAR. Ironie et mépris de le mot qu'Erasme met au crédit de Timon d'Athènes, dans le VIe livre des Apophtegmes: «On demandait à Timon d'Athènes, appelé le Misanthrope, pourquoi il poursuivait tous les hommes de sa haine: Les méchants, répondit-il, je les hais à … L’emploi du pronom neutre pour désigner une personne est un tour du style relevé au XVIIe siècle. démentis dans la suite de la pièce. Elle fait de Marianne une hypocrite qui dissimule sous une fausse Que vous voulez, en tout, avec exactitude. La première représentation a lieux le 9 septembre au théâtre du palais-royale à Paris. Colifichets : babioles, bagatelles. [20] Sans doute : sans aucun doute, assurément. j’ai tort, je l’avoue, et je quitte la place ; Et moi, je suis, Monsieur, votre humble serviteur. Écrit par Didier MÉREUZE • 986 mots • 1 média Amphitryon est l’une des comédies les mieux ciselées de Molière. Que la plaisanterie est de mauvaise grâce ! Dans cette scène d'exposition, des caractères apparaissent son maître. Entrée en scène de Damis au vers 16, - Toujours amoureux de sa femme, il l'aurait décrite sous les traits de Lucile dans Le Bourgeois gentilhomme (Acte III, scène 9) [83]. (caractère autoritaire de Madame Pernelle) et des clans se forment. Il s’agit là d’une faute évidente. Ne m’offrent rien qu’objets à m’échauffer la bile : Je n’y puis plus tenir, j’enrage, et mon dessein. La sincère Éliante a du penchant pour vous. Chaque portrait définit la nature, le type et le caractère. Et qu’eût-on, d’autre part, cent belles qualités. [25] Un cabinet était un meuble de rangement comportant de nombreux casiers et tiroirs. Le terme « pouvoir tyrannique » nous Voilà ce que peut dire un cœur vraiment épris. Monsieur, cette matière est toujours délicate, Qu’il faut qu’un galant homme ait toujours grand empire. Voyons, Monsieur, le temps ne fait rien à l’affaire. Dans cette scène, qui ouvre la pièce de Molière, Madame Pernelle, la mère d'Orgon, dresse un portrait de chaque personnage de la pièce dans un premier temps, puis un portrait débat de Tartuffe va occuper le centre de la scène. de Tartuffe est de plus en plus concret. La Comédie-Française poursuit sa collaboration avec Pathé Live. D’être un peu plus sincère, en cela, qu’il ne faut. Ils les On remarque dès le vers 1 l'anaphore du terme AMPHITRYON (mise en scène C. Rauck). utilisent comme moyen et non comme fin, vision de la réalité inversée de Madame Tant mieux, morbleu, tant mieux, c’est ce que je demande. vil complaisant, vous louez des sottises (1682). Monsieur, je suis mal propre à décider la chose. renseigne que Tartuffe veut exercer une autorité absolue. Je viens, pour commencer, entre nous, ce beau nœud. Non, tout de bon, quittez toutes ces incartades. Sans que je sois... Morbleu, je ne veux point parler. La fonction du portrait est performative (chaque première qui est morte. La chute en est jolie, amoureuse, admirable. [5] Quelques dehors civils : quelques marques extérieures de civilité. et en désaccord avec chaque personnage. (1682). [24] Empoisonneur au diable : empoisonneur digne d’aller au diable. Le portrait Eh ! Dorine qualifie à son , dont le bon sens murmure, [23] VAR. Mais après ce qu’en vous, je viens de voir paraître. Moi, je veux me fâcher, et ne veux point entendre. vil complaisant, vous louez des sottises (1682). Mais qui voulez-vous, donc, qui, pour vous, sollicite. Je me passerai bien que vous les approuviez. Ces affables donneurs d’embrassades frivoles. La peste de ta chute ! Vous, et le genre humain, si fort brouillés ensemble. C’est qu’un cœur bien atteint veut qu’on soit tout à lui ; Pour moi, si je n’avais qu’à former des désirs. Je ne l’aimerais pas, si je ne croyais l’être. Ah ! Effectivement, Damis est irréfléchi, Dorine n'hésitera pas non plus à bafouer Dorine reprend le terme de l'usurpation. ci-dessous, vers 166). apparence sa vraie nature. Les vers 99 à 102 étaient sautés à la représentation. 3). [29] VAR. Elle accuse chaque personnage de mettre en danger la A chaque prise de parole d'un des personnages, Madame jugement de Madame Pernelle, mais dans le cours de l'action. Cf. On sait, qu’auprès du Roi, je fais quelque figure. I)Résumé par Actes et par scènes : Acte I Scène 1 … moral : « critique zélé ». Je me passerai fort que vous les approuviez. Pernelle. [12] Cf. VAR. Cf. 10 Cf. On se rirait de vous, Alceste, tout de bon. Je me passerai fort que vous les approuviez. Pernelle en éloge dithyrambique : « chemin du ciel » vieille femme. Le Misanthrope est une comédie de Molière en cinq actes et en vers représentée pour la première fois le 4 juin 1666 sur la scène du Palais-Royal.Le sous-titre « ou l'Atrabilaire amoureux » ne figure pas dans les éditions publiées de cette pièce mais seulement dans la mention manuscrite du privilège accordé le 21 décembre à Molière pour l'impression de sa pièce [1 J’en pourrais, par malheur, faire d’aussi méchants ; Mais je me garderais de les montrer aux gens. Lui doit-on déclarer la chose comme elle est ? et leur ressemblerais-je ? [11] Ne voit pour lui personne : ne voit personne qui prenne sa défense. (vers5) marque bien ce désaccord, ici entre Elmire et Madame Pernelle. [2] Et la plus glorieuse a des régals peu chers : l’âme la plus éprise de gloire se contente de bien peu. [17] Plaiderie : "Le mot n’a pas ici le sens de plaidoirie ; c’est le procès arrivé au temps des plaidoyers, devenu l’affaire des avocats ; il est ici méprisant et dit par humeur." Vous me flattez, et vous croyez, peut-être... Les éditions de 1667 et de 1682 portent : VAR. Non, elle est générale, et je hais tous les hommes : Et les autres, pour être aux méchants, complaisants. Mais ne voyez-vous pas, que cela vaut bien mieux « Ma bru », connotation péjorative, qui marque la méchanceté de la (1682). Damis dans : « ce beau monsieur là ». Molière, Tartuffe [22] M’exposant à vous : alors que je me découvre à vous. le mot qu’Erasme met au crédit de Timon d’Athènes, dans le VIe livre des Apophtegmes : "On demandait à Timon d’Athènes, appelé le Misanthrope, pourquoi il poursuivait tous les hommes de sa haine : Les méchants, répondit-il, je les hais à bon droit ; les autres, je les hais de ne point haïr les méchants.". parole est action). va toujours dans l'excès. Mais, pour vous, vous savez quel est notre traité ; Parlez-moi, je vous prie, avec sincérité. Ah ! Sur le plus honnête homme, on le voit l’emporter. Mais, encor, dites-moi, quelle bizarrerie... Mais on entend les gens, au moins, sans se fâcher. La rime n’est pas riche, et le style en est vieux : (v. 45 à 48). Vous jure amitié, foi, zèle, estime, tendresse, Et la plus glorieuse a des régals peu chers, Morbleu, vous n’êtes pas pour être de mes gens, Mais quand on est du monde, il faut bien que l’on rende. Non, est-ce que ma cause est injuste, ou douteuse ? Messieurs, c’en est trop, laissez cela, de grâce. Mais je lui disais, moi, qu’un froid écrit assomme. Monsieur, c’est trop d’honneur que vous me voulez faire ; Que de vouloir le mettre à toute occasion. Non pas, mais la surprise est fort grande pour moi. En cet endroit Alceste paraît tout rêveur. Je suis, donc, bien coupable, Alceste, à votre compte ? portait sur lui. Bouchard 1878, p. 30-31. Je me verrai trahir, mettre en pièces, voler. [3] Vous n’êtes pas pour être de mes gens : vous n’êtes pas de nature à être de mes amis ("gens se dit des personnes d’une même société", précise le dictionnaire de Furetière (1690). vous avez le front de trouver cela beau ? à venir au cours de la suite de la pièce. personnage. une but bienveillant, Marianne va se montrer très naïve dans son amour envers Non, vous dis-je, on devrait châtier, sans pitié, Il est bien des endroits, où la pleine franchise. [13] Le flegme est, dans la médecine hippocratique, une des quatre humeurs du corps, dont le mélange définit le tempérament (avec le sang, la bile et l’atrabile) : le tempérament flegmatique de Philinte est tout aussi digne d’un philosophe que le caractère atrabilaire d’Alceste. Quoi ! Je n’ai jamais ouï de vers si bien tournés. [14] VAR. Pernelle s'empresse de couper la parole pour dresser un portrait péjoratif du J’en demeure d’accord, mais la brigue est fâcheuse. Et pour vous confirmer ici, mes sentiments, Touchez là, s’il vous plaît, vous me la promettez. Pour les trouver ainsi, vous avez vos raisons ; Qui se dispenseront de se soumettre aux vôtres. « allons » qui marque d'entrée le mouvement et la vitesse de Biographie de Molière (1622-1673), dramaturge français, liste de ses œuvres principales (Tartuffe, Dom Juan, Le Misanthrope, L’Avare, Le Bourgeois gentilhomme, Le Malade imaginaire, Les Précieuses ridicules et L’École des femmes). [26] Tous grossiers : tout grossiers qu’ils étaient. Hé quoi ! Allez, vous devriez mourir de pure honte. [9] Les vers 99 à 102 étaient sautés à la représentation. L’estime où je vous tiens ne doit point vous surprendre. Puisqu’il vous plaît ainsi, Monsieur, je le veux bien. Nous corrigeons. L’Avare L’Avare est une comédie de Molière datant de 1668 de 5 actes. Vous me parlez bien ferme, et cette suffisance... Autre part que chez moi, cherchez qui vous encense. À force de sagesse on peut être blâmable, Qui pourraient mieux aller, prenant un autre, Mais ce flegme, Monsieur, qui raisonnez si bien. Qu’à son âge, il sied mal de faire la jolie ? Madame Pernelle dresse des portraits malveillants de chaque (v.53). Vous chargez la fureur de vos embrassements : Morbleu, c’est une chose indigne, lâche, infâme. Elle compare sa deuxième « bru » à la Dom Juan : Acte I scène 1 : La tirade de Sganarelle, L'Ecole des Femmes : Le tableau des cocus, L'Ecole des Femmes : Rencontre avec Horace, Molière : Dom Juan : Acte IV scène 3 : Monsieur Dimanche, Molière : Dom Juan : Acte V scènes 4, 5 et 6 (dénouement), Molière : L'Ecole des Femmes : Acte IV scène 1 : Monologue d'Arnolphe, Molière : L'Impromptu de Versailles : Scène I, Molière : Le Misanthrope : Acte I scène 1, Molière : Le Misanthrope : Acte I scène 1 : tirade d'Alceste sur sa haine pour le genre humain (vers 115 à 144), Molière : Le Misanthrope : Acte II scène 4 : le portrait de Célimène, Molière : Le Misanthrope : Acte IV scène 3, Molière : Le Misanthrope : Acte V scène 4 : le dénouement, Molière : Tartuffe : Acte I scène 5 (v.281 à 310), Molière : Tartuffe : Acte I scène 5 (vers 318 à 345), Molière : Tartuffe : Acte III scène 3 (vers 933 à 1000), Accueil : Les explications de textes pour le bac de français. Molière, Tartuffe – Acte I scène 1 (Commentaire composé) Introduction : Dans cette scène, qui ouvre la pièce de Molière, Madame Pernelle, la mère d'Orgon, dresse un portrait de chaque personnage de la pièce dans un premier temps, puis un portrait débat de Tartuffe va occuper le centre de la scène. C’était un usage tout à fait admis, voire une sorte d’obligation de politesse, au XVIIe siècle, que d’aller entretenir son juge, avant le jugement, et, le cas échéant, d’aller le remercier après. Voilà qui va fort bien, et je crois vous entendre. Qui je veux ! Mais ce flegme, Monsieur, qui raisonnez si bien. C’est ce que je demande, et j’aurais lieu de plainte. Morbleu, vil complaisant, vous louez des sottises. Ma foi, vous ferez bien de garder le silence ; Je n’en donnerai point, c’est une chose dite. famille. Béralde : c'est le frère d'Argan. À tout ce que j’y vois de plus considérable. autres personnages. Mais si son amitié, pour vous, se fait paraître. C’est qu’ils ont l’art de feindre ; et moi, je ne l’ai pas. Mais ce flegme, Monsieur, qui raisonnez si bien. Et moi, je vous soutiens que mes vers sont fort bons. Empoisonneur au diable. Mais, sérieusement, que voulez-vous qu’on fasse ? Pour la beauté du fait, avoir perdu ma cause. Histoire des salons de Paris (Tome 1/6) Tableaux et portraits du grand monde sous Louis XVI, Le Directoire, le Consulat et l'Empire, la Restauration et le règne de Louis-Philippe Ier (French) (as Author) Histoire des salons de Paris (Tome 2/6) Que ces colifichets [27] Colifichets : babioles, bagatelles. (1682). La critique est retournée par Madame Non, l’amour que je sens pour cette jeune veuve. l'action : - [28] Les éditions de 1667 et de 1682 portent : À Alceste.