Ainsi, le projet Blum-Viollette étendant la nationalité française à certains Algériens est-il bloqué par le Sénat, comme le projet d'accorder l'indépendance aux mandats du Liban et de la Syrie. À la fois concurrents et adversaires depuis la scission survenue lors du congrès de Tours de la SFIO, qui a vu la formation de la SFIC qui deviendra plus tard le PCF, les deux partis ouvriers peinent à renouer le dialogue. ». « ces accusations étaient commentées avec complaisance par les autres journaux, notamment, ce suicide eut un grand retentissement, comme le soulignent, « Une foule immense assista à ses obsèques et le cardinal Liénart exprima sa réprobation pour la campagne calomnieuse avec une grande vigueur : « une presse qui se spécialise dans la diffamation n'est pas chrétienne. 25-30 décembre : scission de la SFIO au congrès de Tours et création du Parti communiste français (S.F.I.C. ... 100.000 policiers et gendarmes sont mobilisés cette nuit de la Saint Sylvestre pour s'assurer que la France d'en bas reste bien cloîtrée chez elle.. Les lois adoptées en juin 1936; Les lois adoptées en juin 1936. Un patriotisme longtemps refoulé explosait alors avec une étonnante vigueur, mettant à l'aise la plupart des militants, sortant de leur ghetto. 0:00:12 Introduction et annonce de 9 questions bêtes 0:02:59 1re question bête : qu’a découvert François Mitterrand ? Cependant, le caractère stratégique de leur place dans la coalition gouvernementale ne doit pas être négligé. Malgré les paroles rassurantes de Léon Blum, le climat qui règne alors en France a des connotations clairement révolutionnaires. La fin de « la semaine des deux dimanches », soit le retour aux 48 heures, généra une forte opposition populaire et syndicale, avec grèves et manifestations. Au sommaire. La guerre d'Espagne (également désignée sous le nom de guerre civile espagnole [N 1]) est un conflit qui, du 17 juillet 1936 au 1 er avril 1939, opposa en Espagne, d'une part le camp des républicains, orienté à gauche et à l'extrême gauche, composé de loyalistes à l'égard du gouvernement légalement établi de la II e République, de … Ces accords mettaient en place, entre autres, le droit syndical, et prévoyaient une hausse des salaires de plus de 7 à 15 % selon les branches professionnelles, soit environ 12 % en moyenne sur toute la France. La clémence française envers l'Italie s'explique par le fait que, jusqu'en 1938, l'Italie est plus proche de la France et du Royaume-Uni que de l'Allemagne. Le conseil général de la Banque de France, dans le cadre de la réorganisation de l'institution voulue par le Front populaire en 1936. Ayant perdu temporairement le pouvoir dans leurs établissements, les patrons affolés demandent l'intervention du nouveau gouverne… C'est d'ailleurs une telle alliance qui constituera le troisième gouvernement d'Édouard Daladier (12 avril 1938-11 mai 1939). Le gouvernement Blum, enfin formé le 4 juin, cherche tout de suite à faire cesser le mouvement de grève. Le gouvernement est globalement dominé par les socialistes (20 ministres et secrétaires d'État, contre 13 radicaux), les communistes choisissant de le soutenir de l'extérieur. ». Des bals sont donnés dans les usines ou les grands magasins, des compagnies de théâtre (comme le groupe Octobre de Jacques Prévert) jouent des pièces. Ainsi, le 7 juin 1936, les accords Matignon furent signés par la CGT et le patronat, à l'initiative du gouvernement. Dans la presse française se formèrent de fait deux camps bien distincts, d'une part les partisans du Front populaire (L'Humanité, Le Populaire, L'Œuvre, Vendredi, Marianne), d'autre part les opposants (L'Action française, L'Ami du peuple, Le Jour, Candide, Gringoire, Je suis partout, L'Écho de Paris, Le Temps). Le gouvernement Léon Blum, premier gouvernement de coalition issu de la nouvelle majorité, fut surtout le premier de la IIIe République dirigé par les socialistes. Ces derniers, très méfiants vis-à-vis des communistes, refusent d'abord cette proposition d'alliance, position logique dans la mesure où ils participent aux gouvernements d'Union nationale : le Parti radical semble pencher à droite. Sur la question de la responsabilité de cet échec, les deux partis se renvoient la balle et leurs rapports sont, depuis 1934, bien conflictuels[7]. Contrairement à la tradition de la Troisième République, Blum décide de ne se charger « d'aucune responsabilité particulière pour se consacrer tout entier à la direction du gouvernement », dans le but de renforcer la présidence du Conseil : « À ses yeux, le chef du gouvernement ne devait pas se limiter à coordonner l'action des ministres, mais devait véritablement diriger, à la manière du Premier ministre britannique »[35]. Les élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936 ont donc donné la victoire au Front populaire. La dernière modification de cette page a été faite le 19 novembre 2020 à 18:07. La pause ne rencontre guère la réussite, puisqu'elle déçoit l'aile gauche de la SFIO et le PCF sans apaiser l'opposition de droite, qui la considère comme un aveu de faiblesse du gouvernement. Selon vous ? Henry Dutailly (lieutenant-colonel), préf. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Michel Margairaz, François Bloch-Lainé. La priorité accordée à l’alliance britannique conduit le Front populaire à renoncer au contrôle des capitaux, condition pourtant nécessaire à une forte dévaluation. Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de mai 1936 à avril 1938. Qu'est-ce que le Front Populaire ? Près de deux millions de travailleurs débrayèrent, paralysant le pays. La mort dans l'âme, Blum se résigne à la non-intervention mais fait en sorte que les autorités françaises ferment les yeux sur le trafic d'armes s'exerçant au profit des républicains espagnols à la frontière entre la France et l'Espagne. L'année 1936 et le mouvement du front populaire allemand en exil. La tranquille mobilisation d'un peuple de gauche qui revendique son histoire, y compris nationale (Jeanne d'Arc, La Marseillaise, le Soldat inconnu[22]) apparaît irrésistible, et c'est tout naturellement que le comité d'organisation de cette manifestation, dirigé par le président de la Ligue des droits de l'homme Victor Basch, est prolongé en un comité national pour le rassemblement populaire, chargé d'élaborer un programme commun et des accords de désistement dans la perspective des élections du printemps 1936. Abandonnant alors l'antimilitarisme fondamental qui lui avait donné naissance et les thèmes du syndicalisme révolutionnaire d'avant 1914, le communisme reprend l'héritage du blanquisme, le plus chauvin des courants du socialisme français. Il réunissait les trois principaux partis de la gauche : la SFIO, le Parti radical et le Parti communiste (qui soutenait les deux premiers sans participer directement au gouvernement), mais également toute une nébuleuse d'autres mouvements de gauche et antifascistes[1]. Mais la reprise n’est pas immédiate, et bien des délégués des usines en grève souhaitent continuer le mouvement. Le 29 juillet fut votée la retraite des mineurs et, le 28 août, une loi sur les allocations chômage. Blum voit également un deuxième avantage à prendre la tête du gouvernement : en « occupant » le pouvoir, les socialistes peuvent directement empêcher les fascistes de s'y installer[33]. Georges Monnet, ministre de l'Agriculture, ne réussit pas à faire adopter la création d'autres offices pour les autres productions, devant les réticences du Sénat, mais l'Onib servit de modèle aux structures créées après la Libération, voire à celles mises en place par la Politique agricole commune (PAC). nécessaire]. Il ouvre ainsi la voie à la formation d'un « Front populaire » (l'expression est attribuée à Eugen Fried, représentant de l'Internationale communiste en France), avec comme première étape la signature entre les deux partis marxistes d'un « pacte d’unité d’action antifasciste » le 27 juillet 1934, où ils s'engagent à joindre leurs forces dans la lutte contre le fascisme et le gouvernement d'Union nationale de Gaston Doumergue. Surtout, Mussolini refuse encore que l'Autriche soit rattachée à l'Allemagne et apparaît donc comme un potentiel allié de circonstance qu'il faut ménager. Le seul cardinal suisse qui reste au Collège des cardinaux est le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. Bien que la progression du PCF dans son électorat traditionnel soit réelle, la SFIO conserve un électorat stable de près de 2 millions de voix. Notre mandat, notre devoir, c'est d'accomplir et d'exécuter ce programme. Qui dirige la France en juin 1936 2 Voir les réponses annouck12 annouck12 Bonsoir, c’est Léon Blum qui dirige la France en 1936 amounaimanekoukoukh amounaimanekoukoukh Réponse. ». Des députés républicains instaurent ce gouvernement qui met fin à la IV e législature et au Second Empire laissant place à la III e République (4 septembre 1870 - 10 juillet 1940) Le président du gouvernement est chef de l'exécutif de facto pendant la vacance de la fonction présidentielle … Ainsi, le régime de Vichy lui attribua la responsabilité de la défaite française face à l'Allemagne nazie, ce que les historiens ne font pas[62]. Léon Jouhaux , responsable de la CGT, figure parmi les nouveaux membres du … » que les militants des deux partis défilent de concert »[9]. Un Office national interprofessionnel du blé (actuel Office national interprofessionnel des grandes cultures) eut pour charge de soutenir les prix payés aux agriculteurs, très durement touchés par la crise. Le programme du Front populaire, censé se structurer autour de son slogan électoral « Pain, Paix, Liberté », est plus concrètement organisé en deux rubriques. La nomination d'un noir, Félix Éboué, comme gouverneur de la Guadeloupe, puis du Tchad, est une petite révolution. Articles détaillés : 1936 en Belgique, 1936 en France, 1936 en Italie et 1936 en Suisse. L'aggravation de la situation économique (creusement du déficit budgétaire) poussa Chautemps à réclamer les pleins pouvoirs, ce qui lui fut refusé le 9 mars 1938, en partie à cause des votes socialistes[réf. Sujet d’Histoire- Le Front Populaire en France : ses origines et ses réformes ( 1936- 1938). De fait, de nombreux éléments, outre la volonté de la plupart des militants de base de renouer avec la tradition d'un ancrage à gauche du parti, suggèrent le ralliement au Rassemblement populaire. Le mouvement se répand comme une trainée de poudre, atteignant rapidement les entreprises voisines[43]. Mais qui dirige la police ? En effet, le Parti radical, bien qu'allié de la droite dans les gouvernements de trêve, subit de la part de ses partenaires des critiques souvent violentes, allant de l'incompétence à la corruption, alors même que la politique de droite menée par ces gouvernements met mal à l'aise un nombre de plus en plus important de militants. À partir du 11 juin, le PCF milite pour l’arrêt des grèves, Maurice Thorez déclarant qu'« il faut savoir arrêter une grève dès que satisfaction a été obtenue »[46]. Ou bien vous instaurez le contrôle des changes, vous imposez un dirigisme strict, vous mettez la France en autarcie — et alors vous êtes obligé d’instituer un régime autoritaire qui risque de glisser vers le totalitarisme. De ce fait, les radicaux affaiblis jouent néanmoins un rôle pivot. Le 13 mai, c'est au tour des usines Latécoère, à Toulouse, puis le 14 à celles de Bloch, à Courbevoie, d'être occupées. du 06-01-2021 12:33:09 sur les forums de jeuxvideo.com Le 28 août fut adopté un budget de 20 milliards de francs pour de grands travaux. Sur le plan intérieur, le gouvernement Blum parvint à résoudre la crise sociale. 500 000 personnes selon les organisateurs, 100 000 selon la police. 1863 Annexion de la Cochinchine. Il faut, auparavant, isoler si bien la France que cette seconde guerre ne soit plus une lutte de l'Allemagne contre le monde entier, mais une défense de l'Allemagne contre la France qui trouble le monde et la paix »[56]). Léon Blum souhaite intervenir aux côtés des républicains espagnols mais les radicaux et la droite y sont opposés. Surtout, pour la première fois, militants et chefs radicaux (notamment Daladier), socialistes et communistes défilent de concert aux côtés d'autres petits partis, syndicats et associations (CGT, CGTU, CVIA, Ligue des droits de l'homme…), dans une manifestation de près de 500 000 personnes[18] et « dans l'euphorie d'une unité retrouvée de la gauche »[19]. Plusieurs films, dont certains contemporains du mouvement, ont évoqué le Front populaire : Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Mais les difficultés du Front populaire ne furent pas pour autant effacées. ». Dès le 12 février 1934, un mouvement en faveur d'une unité d'action se dessine lors des manifestations de rue à Paris et en province[4]. Il est clair en tout état de cause que c'est avec la bénédiction de l'Internationale, dirigée par Moscou, que Thorez opère ce changement de stratégie, la question restant en suspens de savoir si les communistes français l'avaient préalablement sollicitée ou si l'initiative en revenait exclusivement au Komintern. Un mouvement massif de grèves, déclenché en juin 1936, aboutit à des négociations arbitrées par le gouvernement, et à la signature des accords Matignon, qui prévoient une hausse des salaires et la reconnaissance des droits syndicaux. On compte 12 000 grèves, dont 9 000 avec occupation, entraînant environ 2 millions de grévistes. Ou bien vous ouvrez les frontières, vous maintenez un régime de liberté des changes, et vous devez alors vous appuyer sur Londres et Washington pour opérer un ajustement des monnaies en même temps qu’une coalition des régimes démocratiques. En France, depuis la scission du mouvement socialiste intervenue au congrès de Tours en 1920, le parti communiste était resté complètement isolé au sein de la gauche. Le 7 septembre 1936, le gouvernement suit la proposition de Daladier, ministre de la défense, qui fait engager 14 milliards de francs de dépense pour la production d'armes modernes et entérine le plan de construction de 1 500 avions de combat mis au point par Pierre Cot, ministre de l'air. Une politique de nationalisations fut mise sur pied, dans l'industrie aéronautique, d'armement (7 août), puis dans les chemins de fer (naissance de la SNCF en 1937). », « rejettent même les nationalisations, qui n'ont aucun caractère révolutionnaire et que les congrès radicaux acceptaient dès avant la guerre de 1914. Léon Blum ne se contente pas de redéfinir le rôle dévolu au président du Conseil : il innove également en créant de nouveaux postes ministériels et en attribuant ces ministères à de nouvelles personnalités (Composition du gouvernement), même si certains barons du radicalisme tiennent leur place, comme Camille Chautemps, Yvon Delbos (ministre des Affaires étrangères) ou Édouard Daladier, vice-président du Conseil, ministre de la Défense nationale et de fait numéro 2 du gouvernement. L’usine est occupée et les tentatives de la police de déloger les grévistes échouent, les dockers se solidarisant des grévistes. Comme le souligne Eric Hobsbawm, le triomphe du Front populaire « résulte de l'augmentation d'à peine 1 % des suffrages obtenus par les radicaux, les socialistes et les communistes en 1932 », déjà favorable à la gauche il est vrai, et le succès du Front populaire met surtout « dramatiquement en relief les coûts de la désunion passée »[30]. Communication devant la Société d’histoire moderne du 6 janvier 1974. Avatar tardif du projet Blum-Viollette, le Code de l'indigénat est vidé de sa substance, puis complètement abrogé par la loi du 7 avril 1946, par Marius Moutet, qui s'efforce d'améliorer le sort des colonisés et de les associer à l'administration de leurs territoires[réf. La solennité du moment est renforcée par la rédaction d'un serment, écrit par Jean Guéhenno, André Chamson, et Jacques Kayser[20], prêté par tous les manifestants, qui réaffirme l'importance de la mobilisation antifasciste et dégage des objectifs pour améliorer la situation du pays[21]. L'expérience ne sera donc pas socialiste, mais se limitera à une nouvelle forme de réformisme social. Albert Lebrun fut président de 1932 à 1939, puis réélu pour un second mandat, jusqu'en … La scolarité obligatoire fut portée dès 1936 à quatorze ans, les passerelles entre l'enseignement primaire et les lycées furent multipliées — dans le prolongement de l'œuvre entreprise par Édouard Herriot quelques années plus tôt — les collections des grands musées furent enrichies et leurs tarifs réduits pour les gens modestes. L'opposition des éditeurs (Bernard Grasset) et de la droite conservatrice (René Dommange) ralentit l'adoption du texte, qui ne sera jamais voté, la guerre interrompant les débats sur le sujet. Il ne constitue d'ailleurs qu'une base de désistement pour le second tour, chaque parti défendant au premier tour son propre programme, dont la compatibilité avec le programme de Front populaire n'est pas toujours évidente. La dernière modification de cette page a été faite le 5 janvier 2021 à 15:00. », « Ils vous ont pris Jeanne d'Arc, cette fille du peuple, abandonnée par son roi […] et brulée par les prêtres qui depuis l'ont canonisée. » que les militants des deux partis défilent de concert », Ce sont donc les militants ordinaires, contre la volonté des états-majors hormis, « l'alliance des classes moyennes avec la classe ouvrière », « attestent de la « course de vitesse » engagée entre les fascistes et les partis ouvriers pour la conquête des classes moyennes », « emporté par la mystique unitaire antifasciste », « dans l'euphorie d'une unité retrouvée de la gauche », « cette plateforme somme toute modérée témoigne davantage de préoccupations électorales que d'une claire perception de la situation internationale : ni la question coloniale, ni les dangers extérieurs, ni la situation en Europe ne semblent préoccuper ses signataires », « une solution aux injustices sociales les plus criantes […], sans toucher aux structures de la société », « résulte de l'augmentation d'à peine 1 % des suffrages obtenus par les radicaux, les socialistes et les communistes en 1932 », « dramatiquement en relief les coûts de la désunion passée », « Le parti communiste pouvait légitimement apparaître comme le grand vainqueur de la consultation : avec 1 500 000 voix, il doublait ses suffrages de 1932 », « battus par les électeurs le 26 avril, les radicaux se trouvent en position d'arbitres, en mesure de faire ou défaire les majorités, et leur puissance parlementaire fait d'eux, au moment même où leur parti commence son déclin, les maitres réels du jeu politique français », « non seulement le Parti socialiste n'a pas la majorité, mais les partis prolétariens ne l'ont pas davantage. La question de l'héritage du Front populaire, de l'état dans lequel il laissa la France en 1938, suscita bien des passions. Le 28, les 30 000 ouvriers de Renault à Billancourt entrent dans la grève. Épisode symptomatique d'une union antifasciste bien plus précoce à la base qu'à la tête de deux partis dont les dirigeants se haïssent[réf. Le Front populaire est une coalition de partis de gauche qui gouverna la France de mai 1936 à avril 1938. Le contexte international fut également une cause des difficultés du Front populaire. Profitant de son unité (les désistements entre le premier et le second tour furent quasi-systématiques et de ce fait, les reports de voix, notamment communistes, meilleurs qu'en 1928 et 1932), de la crise économique et de l'absence d'une politique alternative à droite (où l'argument de campagne principal se limita à l'anticommunisme), le Front populaire remporte une nette victoire aux élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936, rassemblant environ 57 % des suffrages exprimés au premier tour et envoyant, au terme du second, un total de 386 députés sur 608 siéger à la Chambre des députés, dont 147 pour la SFIO. Des accords de désistements réciproques leur avait alors permis d'investir une majorité absolue de sièges à la Chambre des députés. La politique d'électrification des communes rurales, très énergique dans les années 1920 sous Henri Queuille, fut reprise. » (Léo Lagrange, sous-secrétaire d'État à la jeunesse et aux loisirs, lors d'un discours radiodiffusé, le 10 juin 1936). Peu ou pas encadré par des organisations politiques ou syndicales, le mouvement trouve des causes multiples et fortement localisées, mais a aussi un côté festif. Ravitaillement des grévistes de la fosse Arenberg pendant les grèves de 1936. Les explications de cette spectaculaire volte-face[10] sont diverses et, pour certaines, controversées[11]. Centre national de la recherche scientifique (France). Pourtant, le 26 juin 1934 à Ivry, Maurice Thorez opère un virage à 180° en appelant à l'unité d'action avec les socialistes. Les partis de gauche s'unissent contre les ligues d'extrême droite. « L'exemple nazi fait réfléchir : en dénonçant constamment la social-démocratie, le « social-fascisme », comme l'ennemi principal, le parti communiste n'a-t-il pas accentué la division des forces de gauche et facilité la montée au pouvoir d'Hitler ? L'ENA fut créé en 1945 par Michel Debré sur un projet de Jean Zay, projet qui n'avait pas pu voir le jour à cause de la guerre. Il y a la majorité du Front populaire dont le programme du Front populaire est le lieu géométrique. Dans le même temps, les communistes couvrent d'éloge le Parti radical, héritier selon eux de la Révolution française et représentant d'une classe moyenne désormais solidaire du prolétariat[15]. C'est en réaction à la journée d'émeutes menée le 6 février 1934 par les ligues (Action française, Jeunesses patriotes, etc.) L'assemblée élue lors des élections de mai 1936 demeurera en place jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, malgré l'arrestation de 49 députés communistes en septembre 1939[2], et se séparera le 10 juillet 1940. de Guy Pédroncini. Pourtant, en juin 1935[14], la pression de l'aile gauche du Parti radical, notamment des « Jeunes Turcs » et d'Édouard Daladier (qui cherche à retrouver un espace politique après son échec du 6 février 1934), amène Édouard Herriot à accepter le rapprochement avec la SFIO et le PC. Alors qu'elle avait soutenu le Front populaire[49], l'Étoile nord-africaine de Messali Hadj est dissoute le 26 janvier 1937 en application du « décret Régnier » qui réprimait les manifestations contre la souveraineté française en Algérie, marquant ainsi la fin de toute évolution de la politique coloniale sous le Front populaire[50]. Il plaide donc en faveur de l'application la plus stricte du programme du Front populaire : le 31 mai, il déclare devant le Conseil national de la SFIO, que « non seulement le Parti socialiste n'a pas la majorité, mais les partis prolétariens ne l'ont pas davantage.